1 - La mécanique de l'inconscient



Essayons de contempler la forêt au lieu d'un arbre.

Si nous prenons de la hauteur, il est possible d'observer que l’inconscient a une intention pour nous, un peu comme un dessein.

Je ne parle surtout pas d’une force morale, mais plutôt d’un élan créatif qui pousse notre esprit à maîtriser les forces de la vie.

Nous ne sommes pas habitués à lire cela, car tout ce qui nous entoure prétend l’inverse : notre vision sociétale est avant tout nihiliste. Nous préférons ignorer l’inconscient.

Et quand nous lui prêtons attention, nous voyons cette force comme une puissance neutre, dénuée de toute finalité, coupée du monde physique.

L’inconscient est effectivement d’essence amorale. Il n’y a pas de force morale dans l’inconscient.

Mais si vous ignorez ses messages, l’inconscient peut réagir contre vous.

Et tous vos efforts dans la vie seront donc voués à l’échec, même si vous êtes suivi par les meilleurs coachs, experts et thérapeutes de la planète.

 


En effet, l’inconscient veut nous emmener quelque part, un peu comme si nous avions un chemin de vie.

Et si nous y résistons, la vie devient très difficile.

Parler de chemin reste encore la chasse gardée des spirituels.

Pourtant, il est inutile d’être un mystique pour comprendre que la vie mène quelque part.

Par exemple, nous désirons tous, sans aucune exception. Peu importe quoi ; le désir nous emmène toujours quelque part.

Et l’énergie du désir procède des abysses de l’inconscient.

Nous pouvons même dire que le désir est notre raison d’être !

C’est pourquoi nous redoutons l’ennui, car nous passons notre temps à satisfaire des passions, des motivations et des hobbies, bref des désirs.

Même un moine désire quelque chose. Son désir est simplement spirituel : il veut s’unifier à Dieu par exemple.

La fin du désir signifie la mort physique. Nous arrêtons de désirer lorsque nous mourrons.

Aussi longtemps que la vie dure, nous désirons quelque chose.


D’ailleurs, nous préférons vivre au lieu de mourir. Si la vie n’allait nulle part, personne ne se battrait pour survivre, réussir ou protéger sa famille.

Littéralement codée dans notre ADN, la peur de mourir une impulsion universelle. L’instinct de survie est l’un des moteurs les plus puissants de la psyché humaine.

Bref, nous passons notre temps à nous créer une raison de vivre, même si nous ignorons quoi, même si nous agissons mal. Nous avons tous des passions, des motivations, des envies et des hobbies à satisfaire pour justifier notre raison d’être.